Panneau 4 

Arcs gaudiniens

“Les paraboloïdes, les hyperboloïdes et les hélicoïdes, en variant constamment l’incidence de la lumière, ont leur propre richesse de nuances, qui rendent inutiles l’ornementation et même la modélisation.”

Antoni Gaudí

L’arc caténaire l’empêche d’avoir à être renforcé de l’extérieur pour contrer la force qu’il supporte. Il a une caractéristique très spéciale: il peut supporter beaucoup plus de poids que les autres. Gaudí a découvert la facilité de construction des paraboloïdes hyperboliques, pour lesquels les maçons n’avaient besoin que de deux règles et d’une ficelle.

Les arcs caténaires permettent un espace large et diaphane, ils s’ouvrent vers la lumière. Il les utilise d’abord à Mataró, puis au Palau Güell, dans le grenier de la Casa Milà et au Collège des Teresianas. Entre arc et arc, il n’y a pas de poutres, juste le sol et, de plus, comme les fenêtres et les murs alternent, il y a des zones d’ombre et de lumière qui lui confèrent une qualité de composition. Avec des paraboloïdes hyperboliques, il répète ceux qu’il concevra à la Sagrada Família. Les arcs paraboliques caractérisent l’œuvre de Gaudí.

Dans l’hyperboloïde, il a vu une synthèse de lumière projetée dans toutes les directions.

Imaginez deux balcons sur la rue principale. Si vous tenez une chaîne par les deux extrémités, vous verrez qu’elle forme une courbe. Si cette courbe était orientée vers le haut plutôt que vers le bas, il s’agirait d’un arc caténaire. Pour vérifier son aspect, Gaudí a suspendu au plafond des fils auxquels étaient accrochés des sacs de sable en guise de contrepoids. Les cordes étaient arquées et, à l’aide d’un miroir placé en dessous, l’image était inversée et les arcs caténaires apparaissaient.

L’hélicoïde est une synthèse du mouvement. Ce sont les surfaces les plus simples.

Le Gaudí et Riudoms

Ce jeune Français, Joan Gaudí d’Auvèrnia, devint veuf et épousa Catherine Esquer en 1647. Les deux épouses, par leurs noms de famille, étaient d’origine occitane. Les mariages se sont succédés au fil des siècles. Joan Gaudí Escura, fils du premier mariage de Gaudí venu de France, était tisserand de lin et épousa Maria Oriol Giner, fille d’un paysan aisé possédant des biens.